Page de vie

Dans un livre bizarre, une page, arrachée
Au milieu de l’histoire, comme un secret volé,
J’ai recherché longtemps la page dérobée,
Quand enfin, par hasard, parmi de vieux papiers….

C’était une simple feuille,
Une douleur, comme un tremblement de cœur,
Une simple feuille, morte, sur l’arbre de la vie,
Un mensonge, un secret, loin de nos états d’âme,
Des hommes, oubliés….

Il s’abat sur les ailes des anges
Des pétales de fleurs fanées.
Il s’efface dans le livre des songes
Chaque rêve d’une larme salée.

Et ce vent qu revient des vallées déchaînées,
Nous chante la complainte de ces vies déchirées.

Oh pauvres de vous, sommes-nous des lâches ou des tyrans?
Oh pauvres de nous, sommes-nous des lâches ou des bourreaux?
Oh pauvres de vous, sommes-nous des lâches ou des bourreaux?
Oh pauvres de nous, sommes-nous des lâches ou des tyrans?

Les tremblements de terre ont fait brûler leurs villes,
Les tremblements de guerre ont fait mourir leurs filles,
Sous ces masques terre, sous ces regards amères,
On étouffe en silence tous leurs cris de colère.

Il s’abat sur les ailes des anges
Des pétales de fleurs fanées.
Il s’efface dans le livre des songes
Chaque rêve d’une larme salée.

C’est leur voix qui s’échoue sur le pas de nos portes,
C’est leurs cris qui s’égarent où le diable l’emporte,
C’est leur histoire qui meurt au plus profond du temps,
C’est leur dernier soupir que personne n’entend.

Il s’abat sur les ailes des anges
Des pétales de fleurs fanées.
Il s’efface dans le livre des songes
Chaque rêve d’une larme salée.

Et ce vent qu revient des vallées déchaînées,
Nous chante la complainte de ces vies déchirées.

Oh pauvres de vous, sommes-nous des lâches ou des tyrans?
Que diable sommes-nous, sommes-nous des lâches ou des bourreaux?
Oh pauvres de vous, sommes-nous des lâches ou des bourreaux?
Que diable sommes nous, sommes-nous des lâches ou des tyrans?

J’ai absorbé les vies de ces hommes oubliés,
Dans un torrent de cris, de douleur et de larmes,
Implorant leur pardon aux enfants du secret,
Enterrés par leurs frères loin de nos états d’âme